Blazer Kitty, velours PALATINE

Voilà plusieurs mois que je n’avais pas cousu de « grosse » pièce. J’entends par là du compliqué, du plein de pièces à assembler, autre chose que les petites jupes et blouses simples qui font mon bonheur depuis que je cours après le temps. Depuis 5 ans et demi maintenant (notez l’importance du « demi »)… Déjà ! On ne les voit vraiment pas grandir !

C’est donc courageusement que je me suis lancée dans le blazer Kitty, encore un modèle La Maison Victor (édition 6 novembre-décembre 2017). Oui je sais, c’est une manie chez moi, mais vraiment j’adore ce magazine. J’avais envie d’un blazer oversize et ce modèle correspondait parfaitement à mes attentes.

A nouveau j’ai utilisé un tissu vintage, qui attendait depuis quelques années dans mon stock. Il s’agit d’un grand coupon de velours palatine, c’est-à-dire un velours lisse. Oui, je me la pète un peu avec un nouveau mot. Il était écrit « velours palatine » sur l’envers, j’ai wikipédié, c’est tout ! Il était aussi écrit « made in France » et ça franchement, c’est top. J’ai beau être Belge et un tantinet chauvine, on ne va quand même pas chicaner pour une petite frontière de rien du tout.

Petite info pour les amateur.rice.s de gai savoir : « le velours palatine était historiquement utilisé pour les vestes d’intérieur et les robes de chambre habillées. Dans les années 1960 apparaît le smoking en velours, populaire comme tenue de cocktail ».

Voilà donc un tissu parfait pour un blazer, bien que les cocktails soient rares par les temps qui courent (COVID ou pas pour être tout à fait honnête).

Ce velours palatine (je vais beaucoup répéter « palatine », parce que je trouve que ça fait chic), d’un très beau bleu, était fait pour s’unir à mes jolis boutons vintage dorés à petit carré émaillé bleu trouvés sur Etsy. Normalement le modèle ne comprend qu’un bouton mais j’aime tellement ceux-ci que j’en ai mis trois. La peste soit de l’avarice et des avaricieux ! comme dirait l’autre. Quand on coud du velours palatine, on peut bien mettre trois boutons !

Le patron parfait ayant rencontré le velours palatine (ok j’arrête) parfait et les boutons parfaits, il me restait à trouver la doublure parfaite. Le modèle n’est pas doublé à l’origine, mais franchement, une veste sans doublure, c’est un peu comme un été sans soleil, une moule sans frite, une frite sans mayonnaise. Il manque un truc, quoi ! J’ai donc vaillamment dessiné, coupé et assemblé ma doublure, en bonne perfectionniste que je suis. J’ai utilisé un coton très souple imprimé rappelant le bleu de mon velours palatine (pas taper).

Je ne vous cache pas qu’il m’a fallu de nombreuses soirées pour arriver au bout de cette pièce. Celles et ceux qui me suivent sur Instagram ont pu voir les différentes étapes en stories jour après jour. Allez zou, je vous mets quelques photos des étapes de la confection. La lumière n’est pas terrible mais toutes les photos ont été prises tard le soir, voire de nuit…

Le modèle n’est pas très compliqué à coudre en soi, si ce n’est les poches appliquées sans couture apparente. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais ce n’est pas simple du tout et j’ai lu sur plusieurs blogs que ce point posait vraiment problème. Plusieurs ont d’ailleurs abandonné et opté pour des poches appliquées avec surpiqures. De mon côté, j’ai appris à réaliser ce type de poche au cours de couture il y a plusieurs années et je n’en étais pas à mon coup d’essai. Pourtant, j’ai quand même un peu galéré. L’arrondi n’est pas parfait mais ça reste très satisfaisant.

Quoi qu’il en soit le résultat global me plait énormément. J’adore la coupe de ma veste. Elle va avec plein de trucs, elle est douillette et elle sera parfaite pour les beaux jours qui s’annoncent. A ce propos, Cracotte vient de me passer commande pour sa garde-robe d’été. Elle veut une robe avec des papillons et plein de volants (ben voyons) et une robe toute blanche ! Au moins c’est clair 🙂 Le Doubitchou, quant à elle, rêve d’aller à l’école en maillot de bain. Ca sera ça en moins à coudre.

Vous aussi vous avez envie de vous lancer dans des pièces estivales dès les premiers rayons de soleil, même si fin février c’est clairement trop tôt ?

A bientôt !
Bisous