J’ai changé de machine à coudre

J'ai changé de machine à coudre

Ma bonne vieille machine à coudre, ma Bernina adorée, m’a lâchée il y a quelques semaines. Un piston vertical endommagé, 180 euros de réparations… Pour une machine âgée d’un demi-siècle, l’investissement me semblait un peu vain.

Six ans après avoir commencé à coudre, j’ai donc enfin décidé d’acheter une machine moderne, je ne dirais pas une machine « digne de ce nom », parce que ma vieille Bernie était déjà plus que « digne de ce nom ».

Ah, cette machine ! Elle en a piqué des points ! Des kilomètres et des kilomètres de fil ont glissé à travers son mécanisme. Son bruit de bonne vieille bécane enchantait mes oreilles. Elle avait peu d’options évidemment, mais quand même une dizaine de points décoratifs, ce qui n’est pas rien pour une machine de cette époque. L’option boutonnières automatiques était évidemment absente, mais j’avais réussi à pallier cela en trouvant un réglage efficace bien qu’assez complexe il faut le dire.

J'ai changé de machine à coudre

Bref, je l’adorais ma Bernie, jusqu’à lui donner un petit nom. Généralement je m’attache peu aux objets qui m’entourent, sauf ceux qui ont une histoire. Cette machine en avait une. Elle appartenait à ma grande-tante, Suissesse de son état. Elle a quitté ses montagnes pour le plat-pays il y a un peu plus de dix ans, quand mes parents l’ont accueillie puisqu’elle n’était plus capable de vivre seule.

Je n’ai jamais vu ma grande-tante devant sa machine. Elle était bien trop âgée et bien trop faible pour coudre. Mais quand quelques années après sa mort, face à mon souhait de me lancer dans la couture, mes parents ont sorti sa Bernina de la cave, j’ai retrouvé des échantillons sur lesquels elle avait testé les points décoratifs, ainsi qu’un petit carnet de notes où elle avait consigné quelques réglages de sa petite écriture serrée. Je les ai bien entendu gardés.

J'ai changé de machine à coudre

J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir commencer à coudre avec une aussi belle machine. Bernina, c’est la Rolls ! Je ne l’ai pas ménagée et je pense même que cette machine n’aura jamais autant travaillé qu’à l’âge de la retraite 🙂 Malgré tout, j’en ai pris grand soin, j’ai fait les entretiens nécessaires, j’ai même procédé à quelques réparations… jusqu’à celle-ci.

Les 180 euros nécessaires, j’ai préféré les investir dans une nouvelle machine à coudre. Père Noël m’a pas mal aidée à compléter la note, plutôt salée puisque c’est à nouveau vers Bernina que j’ai décidé de me tourner. On ne change pas une équipe qui gagne, et puis comme ça je reste fidèle à mes origines, « couturesquement » et génétiquement parlant.

J'ai changé de machine à coudre

Je vous présente donc Bernie II ! Une série 325, avec 23 points décoratifs  différents, plein d’options et des boutonnières AUTOMATIQUES. Joie, bonheur, félicité ! J’ai même claqué 80 boules pour acheter le pied traîneau, qui permet de reproduire des boutonnières parfaitement identiques sur un même ouvrage. Et comme j’était en mode américaine, j’ai même pris le pied téflon. Soyons fous, on mangera des pâtes sans beurre !

J'ai changé de machine à coudre

Je dois bien avouer que ma nouvelle acquisition m’a aidée à faire mon deuil. Eh ben oui, un nouvel amour en chasse un autre. C’est cruel mais c’est comme ça. J’ai quand même gardé ma vieille Bernie précieusement. Je la ferai peut-être réparer, un jour, quand j’aurai 180 euros à perdre… C’est pas demain, c’est moi qui vous le dis !

J’espère que Bernie II aura une carrière – un règne oserais-je dire – aussi longue que sa prédécesseuse et que de nombreux vêtements et accessoires sortiront de sous ses griffes d’entrainement. Sa productivité est pour le moment un peu entravée par deux petits éléments perturbateurs, mais un jour je serai en mesure de lui accorder toute l’attention qu’elle mérite, enfin j’espère…

J'ai changé de machine à coudre

 

 

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8 réflexions sur “J’ai changé de machine à coudre

  1. Ah oui il faut absolument la conserver… un petit réparateur vers chez moi me l’a dit quand il a vu ma bernina. Ces machines sont en plus plus solides que les nouvelles ..

  2. Très jolie histoire de transmission. Pour ma part, j’attends encore de passer le pas vers la Pfaff ambition car le budget est aussi élevé que pour la Bernina!!! 😅
    Belles cousettes avec votre nouvelle « rolls » de la couture !

  3. Plus solide en effet que les nouvelles. Bernina aujourd hui n a rien à voir même si ça reste pas mal par rapport à ce qui se vend. Gardez la précieusement.ou vendez la à quelqu un qui en a besoin et qui veut une vraie machine à coudre. Personnellement je préfèrerais mettre 180 euros dans une répararion que 2oo dans une machine neuve achetée dans un supermarché de l électroménager! J ai une thimonnier achetée dans une foire à tout à but humanitaire. 20 euros! une petite merveille ,une véritable horloge!

    • Je la garde bien précieusement, je la ferai probablement réparer un jour. Mais honnêtement, je suis très contente de ma nouvelle machine, notamment pour les boutonnières automatiques. Ça facilite quand même les choses 🙂

  4. Je viens de récupérer la même Bernina de ma maman. Je l ai tellement vu coudre dessus que j ai hâte de me lancer. Des années que j en rêve de cette machine vintage pleines de souvenirs. Des conseils pour l entretien et les différentes possibilités ? Bonne soirée.

    • C’est une merveilleuse machine, malheureusement elle a fini par lâcher et la réparation était trop couteuse, d’où l’achat d’une nouvelle machine. Pour l’entretien, à part la nettoyer régulièrement à l’air comprimer et mettre une goutte d’huile régulièrement, il n’y a rien à faire. Sauf bien entendu faire un entretien tous les deux ans dans un atelier spécialisé 🙂

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