Chemise asymétrique pas classique

Avec beaucoup de retard, je vais vous présenter aujourd’hui le cadeau de Noël que j’ai offert à mon frère. Oui je sais, on est un peu hors saison, mais plusieurs retouches ont été nécessaires et je n’ai pas souvent mon frère à disposition pour faire des photos, donc il a fallu un peu de temps.

Le principe dans ma famille est que chacun offre un cadeau à une seule personne déterminée par tirage au sort. Super système qui permet de ne pas se prendre la tête à courir les magasins. Ayant pêché mon frère cette année, j’ai opté pour la cadeau cousu main.

Le modèle

Ayant envie de quelque chose d’un peu plus élaboré qu’un t-shirt ou un sweat, mais le pantalon se révélant un peu casse-gueule en matière de taille, j’ai décidé de coudre une chemise, un bon compromis me semble-t-il.

Il me fallait un modèle sobre mais surtout pas trop classique, parce que mon frère est tout sauf classique. Le look banquier, on oublie (je précise que je n’ai rien contre les banquiers enfin ça dépend lesquels).

C’est dans le livre sobrement intitulé « Les chemises » de Ryuichiro Shimazaki que j’ai trouvé le modèle parfait. Il s’agit du n°19. Cette chemise est plutôt simple en soi mais les poches à zip asymétriques en font une pièce originale, je dirais même un peu « cool » (au risque de paraître légèrement ringarde auprès de mon plus jeune lectorat, si du moins celui-ci existe).

Tissu et fournitures

Rien de bien exceptionnel sous les tropiques (deuxième expression ringarde… foutue pour foutue !) : un coton avec un peu d’élasthanne gris foncé et un coton gris clair pour l’empiècement épaules intérieur, le pied de col et le biais des fentes de manche.

Mon frère n’a pas pour habitude de faire péter la couleur (un homme quoi), donc j’ai préféré rester sobre histoire que cette chemise ait une chance d’être portée. J’ai remplacé les boutons par des pressions métallisées. Le tout vient de chez Mondial Textiles, sauf les fermoirs que j’ai trouvés chez Veritas.

Le « fit »

C’est ici que les Romains s’empoignèrent ! Mon frangin étant très mince, j’ai pris la plus petite taille, à savoir un S. C’était déjà pas bien large mais j’avais quand même un doute. Et effectivement, l’essayage a confirmé mes craintes : trop large. Et le pire c’est qu’il mange comme 4. Y’a pas de justice !

C’est à ce moment-là que le frérot me dit : « faudrait retourner au magasin pour prendre le XS, ça serait mieux ! »

Quand je lui expliqué que ça allait être compliqué vu que c’est moi qui avais cousu la chemise, il a été très surpris, un peu confus, puis il m’a asséné un fatal : « mais c’est dingue, en fait tu couds des VRAIS vêtements ! » WHAAAAAT ??? 6 ans de couture et 5 années de blog pour entendre ça !

Je vous rassure, on s’entend très bien mon frère et moi mais c’est un homme très occupé et il n’a pas forcément suivi toute mon évolution couturesque. Il a ajouté que s’il a cru que sa chemise venait d’un magasin, c’est tellement elle est bien faite et tellement les finitions sont belles (je me suis appliquée comme jamais et j’ai vraiment pris le temps parce que je voulais un résultat parfait ou presque). On est bien d’accord que c’est justement parce que les finitions sont belles qu’il est évident que cette chemise ne vient pas d’un magasin, mais je comprends l’idée.

Du coup, j’ai dû reprendre pas mal, remonter les manches et rétrécir les côtés. Les retouches n’ont pas été très compliquées à réaliser et le résultat est maintenant nickel.

Bilan

Je pense que mon frère aime beaucoup sa chemise un peu décalée. Moi je trouve qu’elle lui va trop bien et j’en suis très fière. Ce fut un plaisir de la coudre parce que les patrons de Ryuichiro Shimazaki sont impeccables et les explications sont très claires et bien détaillées.

Et puis maintenant mon frangin sait que je couds de vrais vêtements, et ça c’est pas rien 🙂

Bisous à toutes et tous et à bientôt !

♥