Démilitarisation

Cette veste d’uniforme, ça fait plus de 10 ans qu’elle pend dans ma garde-robe. Mon père la portait pendant son service militaire dans les années 70.

À 15 ans, je trouvais ça trop classe de porter une pièce d’uniforme sur le dos (j’ai toujours eu un truc avec l’uniforme,  il faudra un jour que je commence une psychanalyse). Je l’ai un peu délaissée ces dernières années, mais je l’ai toujours conservée précieusement. Et puis dernièrement, quand j’ai fait mon analyse couleurs, j’ai eu une révélation : « Mais bon sang c’est bien sûr, cette veste est pile-poil dans ma palette ».

Oui, mais comme le dit le Lieutenant, jamais avare de bons mots, « on ne rigole pas avec l’uniforme », « ce n’est pas un jouet » et « l’uniforme, ça se mérite ! »…

Comme je ne frétille pas d’excitation à l’idée de courir 12km tous les matins, de ramper dans la boue ou de creuser un trou dans la terre gelée pour y rester planquée 5 heures, il ne me restait plus qu’une solution : la démilitarisation.

Histoire de glamouriser tout ça tout en restant dans la palette automne (non mais sérieux, si je mets un pieds dans une caserne, ils vont me lancer des cailloux), j’ai remplacé les boutons verts par de jolis boutons dorés chinés en brocante. Ceux des épaules sont en métal brossé… Le souci du détail !

Et puis comme tout ça manquait encore de brillance, j’ai cousu deux faux grades dans un coupon de tulle doré. Je vous parle de démilitarisation et puis je vous ponds des grades… Ne cherchez pas l’erreur, « la logique s’arrête là où l’armée commence ».

Sur ce je vous laisse, je vais faire 100 pompes et 20 tractions.