Oh ! les charmants oiseaux joyeux !
Comme ils maraudent ! comme ils pillent !
Où va ce tas de petits gueux
Que tous les souffles éparpillent ?
Ils s’en vont au clair firmament ;
Leur voix raille, leur bec lutine ;
Ils font rire éternellement
La grande nature enfantine… (Victor Hugo)
Un peu de douceur et un peu de joie, ça ne fait pas de mal…
Les charmants oiseaux joyeux piaillent au-dessus du lit de Cracotte et s’ébattent dans les branches devant les grands yeux écarquillés de la demoiselle.
J’adore les oiseaux. Quand j’avais cinq ans, des musiciens étaient venus dans mon école pour jouer Pierre et le Loup de Prokofiev. Fascinée par la flûte représentant l’oiseau, j’ai décidé ce jour-là que je jouerais de la flûte traversière. J’ai dû attendre quelques années parce que j’étais trop petite. Dès que j’ai pu, je m’y suis mise, et j’ai suivi 10 ans de cours au conservatoire. Quand j’ai une idée dans la tête…
Je n’ai par contre jamais joué l’air de l’oiseau, qui est quand même diablement difficile.
Aujourd’hui je ne joue plus beaucoup de flûte (on ne peut pas tout faire), mais mon amour pour les pioupious est resté intact. Le quintette ici présent (on reste dans la musique) a été cousu dans des chutes de coton d’après un patron disponible gratuitement en ligne. J’ai renforcé les plumes caudales (la queue quoi !) avec du thermocollant. Sinon ça pendait (vous voyez qu’il valait mieux employer le terme « plumes caudales »…) et ça n’était pas très joli. J’ai ajouté des surpiqures pour simuler les plumes.
Pour les branches « momifiées », j’ai utilisé des branches mortes ramassées dans le jardin que j’ai enveloppées de bandes de coton blanc préalablement trempées dans de la colle vinylique.
J’ai cousu les oiseaux autour des branches avec du fil de nylon transparent, que j’ai aussi utilisé pour assembler le tout. Comme les nœuds dans le fil de nylon ne tiennent pas bien et ne sont pas esthétiques, j’ai utilisé des perles à écraser. Les plumes roses viennent de chez Veritas. C’est le seul élément que j’ai acheté pour ce mobile. J’aurais pu attraper un rossignol pour lui plumer la queue il pondra des œufs, ça aurait été plus économique, mais j’aime VRAIMENT les oiseaux. Et puis il aurait fallu que je puisse compter sur l’aide de mon chat, mais celui-ci, étant quelque peu jaloux de Cracotte et qui plus est terrorisé par l’animal (oui oui, je parle toujours bien de ma fille), a refusé âprement de collaborer.
Les perles nacrées et tous les autres matériaux proviennent de mon stock énorme, gigantesque, gargantuesque… Les plumes étaient vendues dans des petits paquets avec des plumes brunes et ocres. Tiens, les couleurs de ma palette ! Un petit bijou style Pochaontas en perspective ?…
J’ai galéré pour la répartition des poids. C’est un peu le principe d’un mobile, mais pas facile d’équilibrer le tout !
J’en profite pour vous montrer quelques images de la chambre de Queen Cracotte. Du rose, parce que j’adore ça. Du tissu à petits nuages tendu contre un mur pour cacher un affreux tapis plein vert qui avait vécu, mais trop bien collé pour être enlevé. Des petits rideaux assortis, et un coussin taillé dans une chute pour agrémenter un superbe poäng acheté il y a 12 ans pour meubler ma chambre d’étudiante, bien pratique pour raconter une histoire, chanter une berceuse, faire le câlin du soir (et de la nuit, et du matin trop tôt…) Et une petite guirlande fanions, aussi en tissus de récup, pour le côté fête !
… Ils vont aux bois, ils vont aux champs,
À nos toits remplis de mensonges,
Avec des cris, avec des chants,
Passant, fuyant, pareils aux songes…
Très joli mobile! D’ailleurs je retiens l’idée pour faire mon mobile de chouette (j’aime les zoziaux aussi).
J’ai la même chouette-boite à musique, cadeau de naissance pour ma poupette. 🙂
C’est adorable, j’aime beaucoup!
Il est adorable ce mobile !! Très poétique !!! C’est vraiment une superbe réalisation, toute en délicatesse et en poésie !!! Bravo !!! Et la chambre de ta Cracotte est vraiment très jolie, un beau petit royaume !!!
Un bien joli mobile que ta poupette pourra contempler pendant des heures. Je le trouve très délicat. Les branches en coton apporte une belle touche de douceur.