Bonjour à tous. J’espère que vous allez bien et que vous tenez le coup ! *
Aujourd’hui, je vous propose un peu de couleur et un peu de futilité. Ça ne peut pas faire de mal. Et y’a-t-il quelque chose de plus futile qu’un déguisement ?
Au tout début du confinement, j’ai décidé de me lancer dans la confection de déguisements pour le carnaval qui aurait du avoir lieu une dizaine de jours plus tard (je vis dans une ville de carnaval, c’est vraiment un événement important de l’année). Les festivités annuelles ont évidemment été annulées, mais qu’à cela ne tienne ! Un jardin, un sachet de confettis et trois serpentis et boum, on y est !
J’avais donc une bonne semaine pour coudre deux déguisements, un pour Cracotte et un pour le Doubitchou. Pas moyen de me rendre en mercerie pour acheter des fournitures et pas le temps de commander en ligne. J’ai donc utilisé ce que j’avais dans mes tiroirs et surtout dans mon bac à chutes. Vous voyez, ce puits sans fond que tou.te.s les couturi.er.ères remplissent de ces centaines de petits rebuts, « juste au cas où ». Le cas où, c’était maintenant.
J’ai décidé de réaliser un patchwork de carrés de couleur, un peu dans l’idée d’un déguisement d’Arlequin. Oui bon, Arlequin, ce sont des losanges mais tracer, découper et assembler des losanges, merci mais non merci. Petite parenthèse, les losanges colorés symbolisent les différentes facettes d’Arlequin, mais aussi sa pauvreté. Ce qui colle bien avec l’idée d’un projet 100% récup, réalisé avec les moyens du bord.
Pour Cracotte, j’ai choisi un patron de robe de princesse dans un Mode et Travaux.
J’ai utilisé une vieille housse de matelas Ikéa crème pour le jupon, le plastron et les manches. Le buste est en piqué de coton bleu, un reste de cette robe. Pour la partie extérieure de la jupe, j’ai utilisé les pans de carrés de couleurs patiemment assemblés. 181 carrés au total. Oui, c’est long. D’autant plus que j’ai surjeté toutes les coutures. Je sais, je suis folle, mais mon but est que mes arrières petits-enfants puissent un jour porter ce déguisement alors il fallait bien soigner les finitions. On se projette, on se projette…
Le fermoir invisible, l’élastique des manches, les biais et les rubans viennent de mon stock. Heureusement, j’ai de la réserve. Normalement, le modèle prévoit un jupon en tulle pour donner un côté bouffant. N’ayant pas de tulle à disposition, je m’en suis passée et franchement c’est pas plus mal parce que la jupe a déjà pas mal de volume comme ça et elle pèse son poids !
Le résultat est donc une robe entre la princesse, Arlequin et la bergère. Un peu de tout ça. De toute façon Cracotte s’en fiche, elle a pu batifoler dans le jardin avec son déguisement et c’est tout ce qui compte pour elle.
Le petit Doubitchou a bien sûr eu son petit déguisement aussi. Comme il ne me restait plus beaucoup de temps vu les heures et les heures nécessaires pour la robe de Cracotte, j’ai fait simple en lui cousant une petite jupe élastiquée. J’ai ajouté un ruban à pompons sur l’ourlet pour le côté festif. Et une deuxième poulette ravie !
Finalement, ce carnaval au jardin entre confinés a été un très joli moment. Le soleil brillait. On a mangé un gâteau maison décoré avec des smarties et on a fait de la balançoire en robe de princesse. Les chars et le défilé attendront bien l’année prochaine…
Portez-vous bien et à bientôt !
♥♥♥♥♥♥
* Si tu te demandes pourquoi cette préoccupation et ces encouragements en introduction, c’est que ta lecture n’est pas contemporaine de mon écriture. Alors toi, lecteur du futur, qui est tombé sur ce billet au gré de tes pérégrinations sur le web, sache qu’à l’heure où j’écris cet article, nous sommes en avril 2020, en pleine épidémie de COVID-19. Nos voisins Français viennent de se prendre 4 semaines de confinement supplémentaires et nous autres Belges serons fixés demain (du coup, on sait un peu à quoi s’attendre).
Illustration de l’effet papillon : manger du pangolin en Chine peut provoquer une pénurie de masques à l’autre bout de la planète.
Non mais je rêve! C’est pas déjà Doubitchou? Debout sur deux jambes?? Quand j’imaginais encore l’époque des pyjamas à pieds? Ouh là le coup de vieux Sophie… Bon. Mais il n’empêche qu’elle porte élégant la gente dame! Quant à Sa Majesté l’Arlequine… Je m’incline! Tu es vraiment une sacré couturière même si tu es bien servie par des mannequins talentueux 😉 Superbes réalisations!
Eh oui le temps passe vite, bientôt 2 ans pour Doubitchou! Merci beaucoup, c’est vrai que j’ai deux mannequins en herbe ☺