Diane Dress

Les patrons Burda n’ont pas de nom et c’est bien dommage. Vous admettrez que « Robe n°110 » ça n’est pas très poétique, alors pourquoi ne pas baptiser ce modèle « Diane » ? En effet, qui dit robe portefeuille dit Diane Von Fürstenberg, sexytude, femme fatale et tutti quanti !

Mais non enfin, cette belle sylphide n’est pas moi, c’est Diaaaaane… Ils sont fous… hihihi !

Sinon tout va très bien dans ma tête pour le moment, merci… Mais si, mais si !!!

Je reprends une posture « professorale » : La robe portefeuille est un vêtement emblématique des années 70 (elle a été inventée dans les années 30 par Elsa Schiaparelli mais a été popularisée par DVF à partir de 1974). Elle se caractérise par sa coupe avec les pans devant qui s’entrecroisent et se nouent à la taille par une ceinture, ainsi que par son décolleté en V. Facile à enfiler, infroissable et sexy, c’est une pièce que j’aime beaucoup (voir ma robe Elisa LMV cousue il y a fort longtemps).

Pour ce projet couture, tout est parti d’un jersey imprimé vintage des années 70 trouvé sur Vinted. J’ai eu un coup de foudre pour ce tissu incroyable que j’ai payé une quinzaine d’euros pour 5 mètres. J’ai tout de suite su qu’il serait destiné à une robe portefeuille mais je n’avais pas le patron adapté. Pas envie de refaire une robe Elisa et pas d’autre patron à disposition… Alors j’ai tout simplement attendu, plusieurs mois, jusqu’à la sortie du Burda de mars 2021 qui m’a apporté le modèle parfait pour ce tissu (modèle 110).

Comme je le dis souvent à ma progéniture, « dans la vie, on n’a pas toujours ce qu’on veut tout de suite ! » Maxime terriblement énervante j’en conviens, mais est-il possible d’élever ses enfants en restant toujours sympathique ? Non, je ne pense pas. Et puis « c’est pour ton bien » ; et « un jour, tu me diras merci » !!!

J’ai commencé à coudre avec des patrons Burda (à l’époque, les patrons indépendants commençaient seulement à émerger) et je reste attachée à ce magazine, que beaucoup tiennent en horreur. Je n’ai évidemment pas suivi les explications, le langage Burda étant aussi lisible pour moi que l’araméen, mais ce modèle est plutôt intuitif. J’ai réalisé les coutures à la surjeteuse, laquelle a décidé de partir en cacahuète en plein milieu de mon projet. Et vas-y que mes fils se disent cordialement merde les uns aux autres, et que je conduis ma machine en réparation, et que je rentre à la maison et CRRRRRAC mon enrouleur vole en éclat, retour à l’atelier… J’étais tellement vénère que j’ai eu du mal à me motiver pour m’y remettre et finir enfin cette robe qui a la base aurait dû être montée en 2 soirées grand max.

Heureusement que je déteste laisser des projets inachevés !… On en parle, de ce châle au crochet commencé en octobre 2018 ?… Non, oublions ça ! J’ai fini ma robe qui m’a porté la poisse et c’est déjà une belle performance.

Je l’aime beaucoup cette robe portefeuille et surtout, je suis amoureuse de cet imprimé ! Il est loin d’être minimaliste c’est vrai, et il ne fera sûrement pas l’unanimité. Soit on adore, soit on déteste ! Mais un peu de fantaisie, ça fait du bien. Et ces petits triangles me font penser à de jolis bateaux à voiles voguant au large (le manque de voyage et les troubles psychiatriques se ferait-il sentir ?…)

Cette pièce, trop chaude pour l’été mais trop légère pour l’hiver, aurait été parfaitement adaptée à un printemps ensoleillé mais un peu frais, un printemps quoi ! Mais vu qu’on est passés du froid polaire à 25°C en 2 jours, c’est un peu raté. Ca sera donc pour l’automne prochain !

Dans la vie, on n’a pas toujours ce qu’on veut tout de suite… et gnagnagna !!!

Vous en pensez quoi de cet imprimé? Vous aimez ou pas du tout? Vous cousez parfois des tissus vintage? Je suis curieuse, dites-moi tout 🙂