Depuis quelques temps, fleurissent dans la blogosphère mode et couture des démarches visant à rationnaliser sa garde-robe, à acheter/coudre moins mais mieux, en recherchant la fonctionnalité et la durabilité. La qualité plutôt que la quantité.
Le blog de couture Pachi-Pachi, tenu par la créatrice des patrons Deer and Doe, a évolué dans cette direction à travers le « Wearability Project« . Cette réflexion m’inspire beaucoup. En effet, si aujourd’hui j’achète très peu de vêtements (voire quasi plus), j’en couds par contre beaucoup. Certains sont bien rentabilisés, portés et reportés (ma blouse sauce à l’anglaise, mon débardeur à plastron Dressing Chic, ma jupe Chardon). Mais d’autres hibernent dans mon placard et n’en sortent jamais (cape rose et grise, jupe bicolore,…).
Mauvais choix de tissu, de coupe ou de couleurs, utilisation peu adaptée à mon mode de vie… J’essaie de comprendre mes erreurs pour ne plus les commettre. Ma réflexion est loin d’être aboutie, je ne vais donc pas m’étendre sur le sujet aujourd’hui. J’y reviendrai !
Si je vous parle du « Wearability Project » aujourd’hui, c’est parce que l’article d’Eléonore portant sur les ratés du dressing pointe le doigt sur un sujet que je trouve intéressant : les finitions.
D’après ce que je lis sur les forums et sur divers blogs, il apparaît que beaucoup de couturières ont tendance à négliger les finitions pour gagner du temps. On zappe le surfilage des coutures et on dégaine les ciseaux cranteurs.
Tentant… Mais grosse erreur ! Oui, sur le coup, ça va plus vite. Mais au final, on se retrouve avec des vêtements qui partent en lambeaux. Mettre 3 heures à coudre un vêtement qui ne tiendra pas et s’abîmera au bout de quelques lavages, ça représente à mon avis une plus grosse perte de temps que mettre 5 ou 6 heures pour coudre la même pièce mais qui tiendra des années.
Les couturières (et couturiers, ne les oublions pas) autodidactes ont peut-être plus tendance à négliger les finitions. Pour ma part, comme j’ai appris (et apprends toujours) à coudre à travers des cours, la question ne s’est jamais posée. On surfile ou on surjette, point à la ligne !
Pour moi, porter un vêtemement mal fini et qui se désagrège petit à petit, c’est comme porter une chaussette trouée ou des sous-vêtements défraîchis. C’est pas grave, y’a pas mort d’homme, mais ça joue sur le moral et sur l’image de soi.
Après la « slow food » et le « slow travel », voici donc la « slow couture » : On prend son temps, on recherche, sinon la perfection (on n’est pas des machines !), du moins la qualité. Sinon c’est plus rentable d’aller chez H&M.
Deux techniques que j’affectionne pour obtenir de jolies finitions : les coutures anglaises (adieu le surfilage) et l’ourlet au biais invisible.
Et vous, plutôt adeptes de la surjeteuse ou des ciseaux cranteurs ?
Tu as tout à fait raison! Je fais très attention à soigner les finitions depuis quelques mois et c’est une bien plus grande satisfaction. Je m’embrasserais à chaque séance de repassage!
MDR! J’avais donc raison, de belles finitions sont bonnes pour le moral et l’estime de soi 🙂
chez moi je surfile avec ma mac et je rêve de plus en plus d’une surjeteuse !!! je crois n’avoir jamais cranté les surplus de coutures car je trouve ça très moche une fois que c’est lavé…sans parler de ce que ça devient dans le temps !!
Moi aussi je rêve d’une surjeteuse. Y’a rien de mieux pour avoir des finitions impeccables. Père Noël, si tu m’entends…
Je suis tout à fait d’accord, soigner les finitions c’est essentiel pour la durabilité d’un projet, mais aussi pour l’estime de soi 🙂
J’ai une surjeuteuse et il est vrai que c’est drôlement chouette les finitions.
Je suis tout à fait d’accord avec le projet Wearability project. J’ai réalisé quelques vêtements que je ne porte pas. Ce que j’imaginais et le rendu sont complètement différent.
Et j’ai beaucoup aimé me promener sur ton blog ^_^!
Merci beaucoup! 🙂
J’arrive sur ton blog via le Wearability project et ton article m’a bien évidemment interpellé. Que dire à part que je suis d’accord à 100% ?
Je suis plutôt (très) lente en tricot et en couture (je suis réellement soufflée par la productivité de certaines blogueuses : comment font-elles ?)… Du coup, il me paraît évident de bien réfléchir avant de passer du temps, beaucoup de temps, sur la moindre cousette. Et puis, tant qu’à faire quelque chose, autant le faire bien, non ? Alors, je ne suis plus à une heure près et je soigne mes finitions.
La slow couture (dans tous les sens du terme), moi, j’ai déjà adhéré !
Surjetteuse toujours pour moi pendant les cours (et pourtant je n’aime pas car je ne maitrise pas toujours tres bien la machine. Chez moi surfilage obligatoire du coup…..l’habitude ets prise……mais j’ai aussi souvent tendance à vouloir aller trop vite!!!
Tout a fait d’accord sur le principe de la slow couture !!! Et je me sens du coup moins nulle de ma lenteur ! Merci de partager ces infos 🙂
J’aime soigner les finitions aussi, déjà c’est plus joli et j’ai tellement peur que ça ne tienne pas au lavage que je préfères bien soigner le tout. J’ai fait ma première robe une sureau il n’y a pas longtemps, j’ai mis le temps mais je suis ravie du résultat. J’ai surfilé, mis du biais aux emmanchures, à la taille (ça m’a paru plus confortable que le surfilage?), surpiqué certaines parties. J’espère qu’elle restera portable longtemps. Depuis que je couds je ne vais plus beaucoup dans les magasins de vêtements (grande addict d’H&M aussi), pourtant je n’ai pas encore cousu beaucoup de choses pour moi mais j’ai plein de futurs projets à réaliser. L’avantage c’est qu’on a vraiment un vêtement unique avec le tissu qui nous plaît, une belle matière et on se fait plaisir en le réalisant.