Dompter la bête…

La bête oui… Ah ce top, il m’a donné bien du fil Gutermann à retordre !

Commençons par ce joli tissu. Il y a quelques semaines, j’ai participé à un concours organisé par Une Poulette in the city et j’ai eu l’immense surprise de gagner un très beau coupon de viscose « mousse d’automne » (je rebaptise les couleurs comme je veux… chez Essie, ils disent bien « Sew Psyched », c’est pas moins con). Oh joie, moi qui ne gagne jamais rien… Je pense que c’est la première fois que je remporte quelque chose à un concours.

Enfin bref, je reçois un joli colis avec un petit mot écrit à la main (j’adore ça, je trouve qu’on n’écrit plus assez à la main, parole de blogueuse). Je me lance donc à la recherche du patron adéquat. J’avais d’abord pensé à une robe Aime comme Mirage, mais je n’avais pas assez de tissu.

Et puis j’ai repensé à une blouse d’un Burda couture facile (Printemps-été 2013, Hors Série n°43H), ouverte dans le dos et maintenue par des petits nœuds. Ce Burda est un de mes numéros préférés. J’ai déjà fait plusieurs modèles, dont une veste et une jupe, que je porte régulièrement.

Voilà le dessin technique et le modèle original :

Petite précision : le joli tissu coloris « Army Green » (j’entends le Lieutenant qui se bidonne) comprend de l’élasthanne… et pas qu’un peu ! Et vas-y que je me détende et que je m’étire dans tous les sens. Haha, gredine !… Tu ne croyais quand même pas que ça serait si simple de me couper/m’épingler/me repasser… Je vais te pourrir la viiiiiiiiiie ! Hihihi !!!

Et voilà que je me retrouve avec un chiffon informe, des pinces de poitrine pas du tout symétriques, des différences dans la longueur… Restons calme ! Heureusement j’ai pu compter sur l’aide de mes copicousettes (merci Steph, Véro, Céline) qui ont épinglé la bête immonde sur ma frêle carcasse et m’ont aidée à la transformer en top qui, qui… qui ma foi n’est pas tant vilain.

J’ai zappé les manches ballon qui à mon avis auraient alourdi le tout. Sans compter que la tête de manche serait arrivée 3 bons centimètres sous l’épaule… Pas envie de me lancer dans des ajustements scabreux. J’ai donc posé un biais pour terminer l’emmanchure. Et voilà !

Ce top n’a plus grand chose avec le modèle original, mais il me plait. Surtout le devant, ce qui est un peu couillon pour un modèle dont l’intérêt principal est quand même censé se situer au niveau du dos. Je trouve que c’est un peu trop « mou » dans le bas. C’est sûrement dû au tissu, trop souple pour ce modèle.

L’idéal serait de porter mon top sans rien en-dessous, mais :

1. C’est pas la pudeur qui m’étouffe mais quand même (les manches sont très échancrées, on voit tout quand je lève les bras, et puis comme dit l’autre, « Couvrez ce sein que je ne saurais voir »).
2. Je ne suis plus une jeune oiselle de 18 ans depuis 12 ans. Je suis une dame maintenant, je sais me tenir.
3. J’ai porté un bébé et allaité plusieurs mois ça fait des dégats…mais ça vaut le coup… mais ça fait des dégats… mais ça vaut le coup...

Donc… non ! Vraiment, c’est mieux pour tout le monde. Pour le weekend et le soir, ça sera avec un joli soutien-gorge uni, et pour le bureau, ça sera avec un petit top moulant. Ces photos ont d’ailleurs été faites à mon retour du boulot, après avoir porté cette tenue (look 1) toute la journée. #reallife

Un tout grand merci à Laetitia pour ce joli tissu que j’adore (et qui est pile dans ma palette automne), même s’il m’a donné un peu de mal 🙂

Je reviens bientôt, probablement avec quelque chose d’un peu plus automnal. A partir du 15 août, je ne rêve que d’écharpes, de soupes de potiron, de tisanes à la cannelle et de campagne enneigée (30°C un 13 septembre en Belgique, c’est n’importe quoi !)… Je suis la seule à pas être normale ?

PS 1 : Au départ, j’avais pensé au titre « le top pas nœud-nœud »… Mais je me suis dit que c’était vraiment trop bidon !

PS2 : Désolée pour les ombres sur les photos. J’ai géré comme j’ai pu ce beau soleil rasant de fin d’après-midi. On va dire que c’est fait exprès pour donner un effet stylistique. Je suis une artiste !

PS3 : Oui, j’ai décidé de montrer ma tête par-ci, par-là. Le style Marie-Antoinette, c’est bien un temps, mais on finit par s’en lasser. Si quelqu’un se désabonne maintenant, je le vivrai très mal…