Trench Luzerne, je couds ma garde-robe capsule #8

Qui dit fin du mois dit garde-robe capsule et portefeuille vide ! Vous commencez à avoir l’habitude 🙂

Et qui dit fin août dit ça sent l’automne, rentrée, nouveaux cahiers (quadrillés avec marge intégrée de 3,75 cm et double perforation, sinon ça va pas, on travaille moins bien, et à recouvrir pour hier, merciiiii), cartable, crayons de couleur et autres joyeusetés dont je suis encore épargnée, Cracotte étant trop petite pour avoir rejoint les bancs de l’école (elle, la rentrée des classes, jusqu’à présent, elle s’en tamponne les amygdales, profitons-en).

Mais qui dit rentrée dit aussi nouvelle tenue, et ça, c’est tout de suis beaucoup plus amusant ! Arborer fièrement mes nouveaux vêtements était d’ailleurs ma seule principale motivation pour reprendre le chemin de l’école quand j’étais enfant.

Donc même si la rentrée scolaire n’a pas encore de réel impact sur moi pour le moment (on rigolera déjà un peu moins l’année prochaine), j’ai décidé de n’en prendre que le meilleur puisque je peux encore me permettre ce luxe, c’est-à-dire les vêtements 🙂

Pour préparer comme il se doit ma saison préférée, j’ai décidé de me coudre un basique, un indémodable, l’indétrônable et essentielle pièce automnale, j’ai nommé : le trench-coat.

J’ai un amour inconditionnel pour les trenchs. J’en ai déjà cousu un bleu que je porte beaucoup et j’en posséde un beige acheté il y a de nombreuses années (8 ou 9 ?) chez Zara. Je l’ai énormément porté, je l’adore mais il a fait son temps et il était temps de lui trouver un remplaçant. Comme je suis tombée en amour devant le patron Luzerne de Deer and Doe au premier regard (et que ma J. d’amûûûûr ♥♥♥ me l’a offert pour mon anniversaire), c’était l’occasion.

Le Luzerne m’a plu par sa coupe cintrée, typique de Deer and Doe, ses belles finitions intérieures au biais et les jolis petits détails tels que les pattes de boutonnage aux manches et au dos. Mon père m’a appris que dans sa jeunesse, on appelait ce type de manteau un « auto-coat », parce que la coupe courte permet d’éviter les plis quand on s’assied dans sa voiture. C’était la petite leçon mode du jour 🙂

Je voulais un modèle classique qui irait avec tout (comme d’hab quoi, c’est pas à 31 ans que je vais m’encanailler) et c’est aux Tissus du Chien Vert que j’ai trouvé mon bonheur avec un joli coton beige foncé légèrement « déperlant ». Je sais pas si c’est le terme exact mais en gros c’est un coton légèrement imperméable mais c’est pas de la toile d’anorak… vous avez saisi l’idée.
J’ai trouvé les boutons dans la très jolie mercerie Brodery à Namur. Cette boutique, c’est un peu le paradis du bouton.

Pour les finitions, j’ai choisi un biais rouge à fleurs avec un rappel de beige. J’avais envie que ça tranche un peu histoire de créer la surprise en ouvrant mon trench. Surprise que j’aurais pu également provoquer en ne portant rien en-dessous mais ça s’appelle de l’exhibitionnisme et c’est puni par la loi (je laisse ça au curé du village, oui, on a un curé exhibitionniste qui a montré son petit Jésus aux passants lors de la dernière fête nationale il y a un an… chic non ?). Il m’a semblé que de jolies finitions seraient bien plus adaptées à la situation.

Bref, comme d’habitude je m’égare… Revenons-en au Luzerne. Vous commencez à connaître mon amour pour les patrons Deer and Doe. Eh bien la rupture n’est pas pour demain ! J’adore ce modèle, il est hyper bien conçu ce qui en fait un patron relativement accessible (parce que sinon, le trench, ça peut quand même être compliqué). Comme d’habitude, les explications sont très claires.

Par contre, on ne va pas se mentir… c’est long ! Mais genre vraiment long ! Les boutonnières passepoilées, les finitions gansées de biais… pffffffffff ça prend un temps fou ! Je ne suis d’ailleurs pas certaine qu’il faille moins de temps pour finir les valeurs couture au biais que pour poser une doublure.

Heureusement, le résultat est là au bout du chemin de croix (tiens, revoilà le curé !), même si je dois avouer que je ne suis pas tout à fait satisfaite de mes boutonnières. Il y a quelques petits plis disgracieux. Personne ne l’a remarqué évidemment, c’est pas comme si qui que ce soit allait coller son nez dessus (enfin peut-être que le curé aurait aimé) mais moi je le sais…

J’ai dû me battre avec l’ourlet parce qu’il « tirait » un peu au niveau de la jonction avec la parmenture. Rien de grave non plus mais quand je commence à chipoter, on ne m’arrête plus. J’y ai perdu quelques cheveux… Du coup, au moment où j’ai terminé mon trench, je ne pouvais plus le voir en peinture. Trop d’heures de travail, trop manipulé, trop vu…

Et puis en quelques heures, je suis passée de « je l’aime paaaaaaas je le mettrai jamais » à « bon bah allez il est quand même pas si mal » pour aboutir à « haaaaaaan mais je l’adooooore mon nouveau trench t’as vu dis t’as vu comme il est bôôôô ? » C’est tout moi ça, mesurée en toutes circonstances 🙂

La case « manteau » du défi garde-robe capsule est donc cochée. Je prie tous les matins pour qu’il fasse moche et frais pour pouvoir porter mon trench Luzerne, ce qui est très con parce que d’ici 2 mois je pleurerai après le soleil et la chaleur.

Et vous, vous avez déjà avancé sur votre garde-robe d’automne ?

Bonne rentrée à tous !

Patron : Luzerne Deer and Doe
Coton perlé et biais : Les Tissus du Chien Vert
Boutons : Boutique Brodery à Namur
Jean Burda
Trop Top Ivanne S.
Boots Nero Giardini (une petite folie pour bien préparer l’automne)